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La violence conjugale ne se limite pas à la violence physique. Elle n’est pas non plus une simple chicane de couple. La loi interdit d’ailleurs plusieurs de ces comportements violents qui affectent le bien-être physique, psychologique et émotionnel de la victime et des enfants qui y sont exposés.

La violence conjugale s’exerce dans le cadre d’une relation amoureuse, qu’elle soit actuelle ou passée. Elle peut survenir dans tout type de relation intime, peu importe sa durée : personnes mariées ou unies civilement, conjoints de fait ou toute autre relation intime entre personnes de même sexe ou non. Ce type de violence peut se manifester à n’importe quel âge et entraîne souvent un déséquilibre de pouvoir au sein de la relation. Pour contrôler la victime, la personne violente utilise de multiples stratégies, comme les insultes, les menaces ou encore l’intimidation.

La violence conjugale comprend également les actes violents commis envers les proches, les biens ou même les animaux de compagnie de la victime. Elle peut aussi viser le nouveau conjoint ou la nouvelle conjointe de cette dernière.

Source : Éducaloi

Les différentes formes de violences conjugales

La violence conjugale est souvent associée aux violences physiques, ce n'est pourtant pas la seule forme de violences dont les femmes sont victimes au sein de leurs relations.  D'autres formes de violences, toutes aussi insidieuses, plus méconnues et souvent minimisées, permettent à l'agresseur de maintenir son contrôle.

Violence psychologique

La violence psychologique peut paraitre plus subtile et parfois être plus difficile à identifier. Elle vise l’intégrité psychologique de la victime, c’est-à-dire à dénigrer la valeur de la personne en tant qu’individu. L’objectif est de contrôler, dominer et mépriser la victime afin qu’elle perde graduellement ses repères ainsi que sa confiance en elle et pour que son estime de soi baisse. Pour ce faire, l’agresseur utilise diverses tactiques pour jouer avec les émotions de la victime, pour l’humilier, pour induire la culpabilité ou pour créer un sentiment constant de peur et d'incertitude.

Violence économique

La violence économique se manifeste par des comportements et des actions qui empêchent la victime d’accéder à sa liberté économique. Cela inclut le vol d’argent, l’usurpation d’identité, un accès limité aux finances de la famille et un contrôle accru des dépenses, de la gestion financière et de la vie professionnelle de la victime. Celle-ci se retrouve économiquement dépendante pour subvenir à ses propres besoins ou ceux des enfants. La peur de se retrouver sans ressources peut être induite par l’agresseur pour mettre un frein au désir de la victime de quitter la relation violente.

Violence physique

La violence physique se caractérise par l’emploi de gestes violents envers une autre personne, des animaux de compagnie ou des objets. La violence physique se caractérise évidemment par une manifestation physique de violence, mais il n’est pas nécessaire qu’il y ait un contact direct entre les personnes. Notamment, lancer des objets, bloquer le passage, etc. correspond à ce type de violence. La violence physique peut aller jusqu’au féminicide ou meurtre des enfants. Lorsque la violence physique est utilisée, il y a de fortes chances que d’autres formes de violence soient également présentes dans la relation.

Violence verbale

La violence verbale est utilisée pour intimider, pour humilier ou pour contrôler une autre personne. Elle peut être banalisée et ignorée. On peut la repérer quand l’agresseur cri en donnant des ordres parfois accompagnés d’insultes, de critiques, de propos dégradants ou grossiers, de menaces et ou de chantage. L’objectif est de prendre le contrôle sur la victime. Elle crée par la parole ou l’intonation, un sentiment de peur, d’insécurité ou d’humiliation. Il n’y a pas ou peu de remise en question de la part de l’agresseur lors d’échanges sur des sujets de désaccords.

Violence sociale

La violence sociale permet à l’agresseur de maintenir le contrôle en isolant la victime de ses proches ainsi que de son réseau social formel et informel. En effet, l’agresseur s’évertue à éloigner la victime de ses diverses relations et n’autorise pas de compromis. La victime se retrouve donc graduellement dans une sorte de bulleelle n’a plus que son partenaire dans sa vie. Ainsi, la victime pense ne plus avoir de relation profonde ou de ressource pour recevoir un soutien lors d’une rupture éventuelle, ce qui l’incite à maintenir la relation.

Violence sexuelle

La violence sexuelle se traduit par toutes formes de gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement libre et éclairé de la personne visée.

Il s’agit d’un acte abusif visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs, soit par un abus de pouvoir, de la manipulation affective ou du chantage, soit par l’utilisation de la force, de la soumission chimique ou de la contrainte, soit sous la menace implicite ou explicite. Cela inclut également la coercition reproductive, l’exploitation sexuelle et la cyberviolence sexuelle.

Violence technologique

La violence technologique, ou cyberviolence, fait référence à l’utilisation des nouvelles technologies dans le but de surveiller, contrôler, harceler, manipuler, humilier, mettre de la pression ou tout simplement nuire à la victime. La violence technologique peut se manifester via des appareils électroniques physiques, tels que des caméras et dispositifs intelligents (ex. cellulaire, tablette, haut-parleur, jouet, véhicule, etc.) ou via internet. Les différents outils technologiques (ex. les services de messagerie instantanée, les plateformes de partage de vidéos, les réseaux sociaux, etc.) peuvent aussi être utilisés pour proférer des actes relatifs à d’autres formes de violence.

Violence identitaire

La violence identitaire cible les points de repères de la victime et ses raisons de vivre. L’objectif est de gagner du pouvoir sur la victime et la priver de sa liberté. Les actes de violence sont influencés par l’identité de la victime (origine ethnique, culture, religion, genre, orientation sexuelle, handicap, etc.). Nous pouvons retrouver ici les violences basées sur l’honneur, utilisées pour contrôler le comportement social ou sexuel de la victime, afin que celle-ci se conforme aux normes, aux valeurs et aux pratiques liées aux traditions ou coutumes de son groupe d’appartenance.

Violence judiciaire

Les violences judiciaires se produisent lorsque l’agresseur détourne les procédures judiciaires contre la victime ou utilise des recours légaux pour gagner du pouvoir. Cette violence arrive souvent à la suite d’une séparation. L’agresseur tente alors de garder une partie du contrôle qu’il exerçait sur sa victime en utilisant leur parcours judiciaire. Il peut utiliser les démarches juridiques pour justifier des contacts avec elle et avec les enfants. La violence judiciaire amplifie les effets de la violence conjugale postséparation en exploitant les institutions légales et en exacerbant la détresse et l’isolement de la victime.

Violence spirituelle

Lors de la violence spirituelle, les pratiques et croyances religieuses de la victime sont contrôlées. L’agresseur peut l’empêcher de s’exprimer au sujet de ses croyances ou de pratiquer sa religion. Au contraire, il peut également inciter ou obliger la victime à adhérer à des pratiques qui ne sont pas les siennes ou à modifier sa pratique spirituelle ainsi que sa fréquentation d’un lieu de culte. L’agresseur peut utiliser la religion pour justifier ou excuser des actes de violence. Cette forme de violence cible le sens que la victime donne à sa vie spirituelle.

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Le contrôle coercitif

Le concept de contrôle coercitif permet de mieux comprendre les dynamiques complexes par lesquelles les agresseurs établissent et maintiennent leur emprise sur leur famille, y compris leur partenaire actuel ou ancien et leurs enfants. Bien que souvent invisible pour l’entourage, le contrôle coercitif est bien au cœur de la violence conjugale.

Le contrôle coercitif repose sur deux méthodes principales.

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La première est la coercition, qui consiste à "utiliser la force ou des menaces pour contraindre ou empêcher une réaction spécifique chez quelqu'un". Cela inclut des actes tels que la violence, l'intimidation, les menaces, le dénigrement, la critique constante, le harcèlement et l'humiliation. Ces comportements se distinguent par leur fréquence et leur durée, plutôt que par leur gravité.

La deuxième méthode est le contrôle, visant à "obtenir l'obéissance de manière indirecte en privant les victimes des ressources et des réseaux de soutien essentiels, en les exploitant, en dictant leurs choix et en imposant des comportements spécifiques par des règles sur les activités quotidiennes". Les actes relevant de cette méthode comprennent l'isolation, la manipulation, la privation, la surveillance constante, l'exploitation et l'imposition de règles.

L’accumulation de ces comportements permet aux agresseurs de renforcer progressivement leur emprise sur les membres de leur famille proche. Au fils du temps, les femmes peuvent finir par se sentir totalement dominées par leur agresseur, au point que ce dernier peut considérer ne plus avoir besoin de recourir à des actes de violence pour affirmer son autorité. Parfois, un simple regard, un signe ou un mot peut suffire à l’agresseur pour réaffirmer son pouvoir sur ses victimes.

En bref, ces deux méthodes permettent au partenaire d'exercer son pouvoir et de contrôler l'autre, donnant à la victime l'impression que sa "sphère d'action" est restreinte. En fin de compte, le contrôle coercitif empêche la victime d'exercer ses droits fondamentaux, tels que la liberté, la dignité et la sécurité personnelle.

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La violence conjugale postséparation

Contrairement à ce qu’on pourrait espérer, la rupture n’est pas toujours gage de sécurité pour les victimes de violence conjugale, du moins à court terme. En effet, la violence peut se transformer en violence postséparation et continuer d'avoir des conséquences très importantes dans la vie des victimes et de leurs enfants.

Cela se manifeste au moment où la femme prend la décision de mettre fin à la relation et qu’elle s’inscrit dans une démarche de réorganisation de vie et de reprise de pouvoir. Cette période se définit par des stratégies de domination et de contrôle de l’ex-conjoint qui se transforment, se multiplient et perdurent, exposant ainsi la femme et ses enfants à un plus grand risque d’atteinte à leur sécurité (psychologique et physique) pouvant aller jusqu’au féminicide.

La violence postséparation peut avoir différents objectifs :

  • Convaincre la victime de reprendre la relation, poursuivre le contrôle ;
  • Empêcher la victime de faire valoir ses droits ;
  • Se venger de ce qui est perçu comme un ultime affront ;
  • Ou simplement avoir le dernier mot.

Elle peut alors se traduire par :

Manipulation et menaces pour regagner la victime

  • Tenter de manipuler la victime en se montrant sous son meilleur jour, en exprimant de l’amour, de la peine et des remords ;
  • Amorcer une démarche thérapeutique sans réelle intention de changer ;
  • Faire du chantage et des menaces (demander la garde des enfants, abandonner les enfants, couper les vivres, disparaître, se suicider, etc.) ;
  • Manipuler les enfants ou les proches pour qu’ils militent en sa faveur.

Harcèlement et surveillance

  • Surveiller les allées et venues de la victime et des enfants ;
  • Contacter la victime continuellement ou se présenter à elle de façon répétée ;
  • Contacter la famille et les amis de la femme pour avoir de l’information sur celle-ci ;
  • Utiliser des moyens technologiques pour traquer la victime ou pour surveiller son quotidien ;
  • Questionner les enfants à propos de la nouvelle vie de leur mère.

Violence via les procédures judiciaires

  • Multiplier ou prolonger indûment les procédures liées à la séparation ;
  • Faire de fausses accusations (de violence, d’aliénation parentale, etc.) ;
  • Ne pas respecter les ordonnances de non-contact ;
  • Manipuler, harceler ou intimider les intervenant.es ;
  • Intenter des poursuites pour diffamation contre la victime ;
  • Déposer des plaintes répétées contre les intervenant.es impliqué.es dans le dossier.

Violence économique et appauvrissement volontaire

  • Éviter de payer la pension alimentaire (quitter volontairement son emploi, retenir l’argent pour des motifs déraisonnables, etc.) ;
  • Intenter des procédures légales inutiles pour faire gonfler les frais d’avocat de la victime ;
  • Contester ou refuser de payer sa part des frais communs;
  • Ne pas respecter un accord de remboursement pour de l’argent prêté par la victime;
  • Usurper l’identité de la victime afin de lui créer des dettes (fraude).

Contrôle via le rôle parental

  • Exiger des comptes rendus ou des photos des enfants au-delà du raisonnable ;
  • Imposer des stratégies éducatives alors que l’enfant n’est pas sous sa garde ;
  • Remettre en question les habiletés parentales de la victime ;
  • Cacher de l’information ayant trait à l’enfant ;
  • Manipuler ou aliéner l’enfant contre la victime ;
  • Ne pas ramener l’enfant au moment prévu ;
  • Imposer sa présence dans le temps de garde de la victime.

Escalade de violence physique

  • Dans un contexte de violence conjugale, la rupture peut faire augmenter le risque de blessures graves ou de mort pour la victime ET pour ses enfants.
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Cycle de la violence conjugale

La violence conjugale est un problème de société. Se présentant sous plusieurs formes, c'est une façon pour une personne d'avoir le contrôle sur sa conjointe. Cette violence s'installe lentement et blesse la victime parfois physiquement, mais toujours moralement. La violence conjugale s'inscrit dans un cycle où les agressions, les excuses et l'accalmie s'enchaînent dans un cercle vicieux, jusqu'à ce qu'il soit brisé. On parle du cycle de la violence lorsqu’on observe la répétition de 4 phases :

PHASE 1 -
Climat de tension

Le.la partenaire installe un climat de tension par ses comportements comme des regards menaçants, des critiques, de la mauvaise humeur, des silences, des excès de colère, etc.

PHASE 2 - Crise

Il s'agit de stratégies de contrôle afin d'affirmer son pouvoir. En utilisant différentes formes de violences, l'agresseur.e cherche à diminuer, humilier, blesser et contrôler. L'agression peut provoquer des réactions de honte, de colère, de peur, de tristesse, d'injustice et d'impuissance. La victime adopte différentes stratégies de protection.

Cycle de la violence conjugale

PHASE 4 - Réconciliation

Le.la partenaire va diminuer ou cesser momentanément la violence. Le.la partenaire va poser des gestes dans le but de maintenir la relation et de regagner la confiance de la victime. La victime constate des efforts de changements et regagne espoir en la relation. Elle retrouve le.la partenaire du début de la relation.

PHASE 3 - Justification

Le.la partenaire trouve des excuses pour justifier l’agression. L'agresseur.e se déresponsabilise et se place dans une position de victime. Ce n’est jamais sa faute. La victime tente de comprendre les justifications, doute de ses perceptions et finit par se croire responsable des comportements violents. Elle se décentre de plus en plus d’elle-même.

Les enfants : témoins et victimes de la violence conjugale

Quand une dynamique de violence conjugale est présente dans une famille, les enfants sont directement affectés par la situation. C’est pourquoi on ne parle pas seulement d’enfants témoins, mais plutôt d’enfants exposés ou victimes de violence conjugale.

La violence conjugale : une forme de violence psychologique envers l’enfant

Pour se développer harmonieusement, les enfants ont besoin d’être en sécurité physique et psychologique. Le fait de grandir dans un univers où l’un des parents est violent envers l’autre crée une situation de très grande insécurité et constitue, en soi, une forme de maltraitance psychologique envers les enfants. De plus, il est important de rappeler que lorsqu’il y a de la violence conjugale dans une famille, il y a fréquemment de la violence directe envers les enfants eux-mêmes (violence psychologique, physique ou sexuelle), ainsi que de la violence conjugale exercée «par proxy», par le biais de l'enfant. On peut donc parler d'une dynamique de violence familiale, en plus de la dynamique de violence conjugale d'un parent envers l'autre parent.

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Ce que les enfants comprennent

La violence conjugale est une problématique complexe et difficile à cerner et à comprendre, pour les victimes elles-mêmes, pour leurs proches et même pour les intervenant-es. On ne peut donc pas s’attendre à ce que les enfants soient en mesure de l'identifier clairement, particulièrement lorsqu’ils sont jeunes. Les enfants parlent de la violence dans leurs mots et selon les références dont ils disposent. Par exemple, un enfant pourrait parler de violence conjugale en disant que le parent-victime «s’est fait chicaner» par le parent-violent.

Bien qu’ils ne soient pas en mesure de conceptualiser la violence conjugale clairement, les enfants sont très habiles pour sentir les rapports hiérarchiques. Par exemple, ils sentent rapidement qui est populaire et qui est rejeté dans leur vie scolaire. Lorsqu’il y a de la violence conjugale dans une famille, les enfants sentent qu’il y a un parent-populaire qui a le pouvoir et un parent-rejeté qui est en danger. Les enfants vont alors s’adapter à ces rapports de pouvoir inégaux pour se protéger de la violence du «chef» et éviter de se faire «chicaner» comme la victime.

Certains enfants peuvent alors refuser l'autorité de la victime, refuser de se conformer à ses consignes ou à ses interventions d’encadrement, et peuvent aller jusqu’à faire des crises, frapper ou mordre pour y arriver. Lorsque les enfants réagissent de la sorte, ce n’est pas parce qu’ils «imitent» le parent violent, mais plutôt parce qu’ils tentent de s’adapter à la situation et de s’en protéger. C’est une réaction de sauve-qui-peut qui est normale, et celle-ci n’est ni de la faute de l’enfant, ni de la faute de la victime… bien qu'ils s'en sentent généralement tous deux coupables.

Conséquences de la violence conjugale sur les enfants

En plus des répercussions sur le sentiment de sécurité et les rapports de pouvoirs familiaux, la violence conjugale a de nombreux autres effets sur les enfants. Ils font face à des crises majeures et répétées qui les effraient terriblement. Les enfants ont peur pour eux-mêmes, pour leurs frères et sœurs, pour la victime et pour l'intégrité de leur famille. Ils peuvent aller jusqu’à avoir peur pour la vie d’un parent ou pour leur propre vie. Ils font face à un risque accru de blessures et de problèmes de santé liés au stress. Ils peuvent vivre une grande confusion sur ce qu’ils ressentent par rapport à la victime et à l’agresseur. Ils peuvent se sentir responsables de protéger la victime ou penser qu'ils ont provoqué la violence. Ils peuvent avoir des problèmes de comportement à l’école, avoir des difficultés scolaires ou dans leurs relations sociales. Ils peuvent avoir de la difficulté à bâtir une belle image personnelle, une bonne estime de soi, ou une saine confiance en soi.

Les enfants exposés à la violence conjugale sont souvent en état de stress post-traumatique mais risquent de recevoir d’autres étiquettes ou diagnostics qui ne tiennent pas compte de l’exposition à la violence: enfant difficile, demandant, opposant, hyperactif, délinquant, etc.

S’ils dénoncent la violence conjugale (ou la violence envers eux-mêmes) et qu’ils refusent de voir un parent-violent, les enfants risquent de ne pas être crus et, dans certaines situations, d’être perçus comme étant «aliénés» par la victime. Ils peuvent alors être forcés de maintenir le contact avec un parent violent, ce qui devient une revictimisation importante pour un enfant déjà traumatisé par la violence.

Les enfants risquent aussi de faire face au regard négatif et aux préjugés de certaines personnes à l’égard de la violence conjugale. Certains d’entre eux, particulièrement les garçons, peuvent craindre de devenir violent, parce qu’on leur a reflété cette image stéréotypée (et extrêmement négative) d’eux-mêmes à de nombreuses reprises.

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